lundi 16 juillet 2012

La forêt pétrifiée

De retour dans la province du Chubut à Comodoro-Rivadavia où nous étions passés un mois plus tôt, nous obliquons plein ouest. Après trois jours de route depuis El Calafate, nous envisageons un point de chute à Sarmiento. Comme beaucoup de monde, nous voyageons avec un guide « Lonely Planet ». Nos choix de routes s’orientent en principe à la suite de cette lecture. Bon, notre guide sur l’Argentine est en Anglais et date de 2005 et celui du Chili en espagnol alors forcément, parfois on a des blancs... Alors on se tourne vers internet, mais, si la toile est riche de milliards d’infos, ça devient aussi un véritable labyrinthe pour trouver « ze » info sans se laisser dévier par d’autres infos qu’au départ on ne cherchait pas du tout. En plus, en Amérique du Sud, bien qu’on trouve la Wifi assez fréquemment, la connexion n’est pas toujours possible. Ça dépend apparemment de la couverture nuageuse! Reste les infos que les locaux peuvent nous donner, c’est bien souvent la meilleure source.
Mais revenons à notre itinéraire, c’est donc sur notre guide « papier » que nous trouvons l’info suivante : à côté de Sarmiento se trouve une forêt pétrifiée « el bosque petrificado » et d’après ce que l’on arrive à déchiffrer, ça a l’air de valoir le détour… Depuis le village, il faut suivre un chemin en ripio sur pas loin de 30km pour accéder au site. Les pluies des jours précédents n’ont pas arrangé notre chemin qui se transforme juste avant la destination finale en champ de boue. Mais Pistar est bien le plus fort, et aidé de Sylvain au volant, ça finit par passer...
On est passé...Sans les chaînes!

Depuis Ushuaia, Pistar à pris des couleurs...
Une fois de plus nous serons certainement les seuls à visiter les lieux aujourd’hui… Un garde du parc nous accueille et nous oriente. Un sentier balisé de quelques kilomètres nous balade au milieu des montagnes colorées. Le paysage est désertique, quasi lunaire. On a l’impression qu’ici tout est mort. Les montagnes de grès ont des couleurs fascinantes variant du jaune aux orangés et violacés. Leurs formes sont toutes aussi variées mais toujours en rondeur.
Montagnes colorées.

Paysage désertique.

C'est encore mieux qu'un tas de sable.
Partout, et c’est bien là l’intérêt de la visite, des troncs, des branches ou des copeaux non pas en bois mais en pierre. Même en s’approchant de très près, si on n’utilise pas ses mains pour toucher ou si on ne frappe pas deux morceaux l’un contre l’autre pour s’assurer de ce que l’on voit, on jurerait que c’est bien du bois. Même les enfants n’en croient pas leurs yeux ! On aimerait tellement en ramener un petit morceau pour montrer à tout le monde cette étrange transformation. Mais là, le garde a été très clair « interdiction formelle de prélever le moindre échantillon ». La menace d’une fouille des poches à la sortie du Parc suffit à dissuader le visiteur…
On voit bien les noeuds du bois.
Difficile d’imaginer qu’il y a des millions d’années s’étendait ici un paysage de mer entouré de forêts de fougères, de conifères et de palmiers. De ce passé il reste cet étonnant et magnifique paysage. Après deux bonnes heures de balade dans ce lieu hors du commun, nous visitons le petit musée à l’entrée du Parc. Heureusement que l’on n’avait pas vu avant que d’horribles bébêtes vivent ici : veuves noires et ses congénères à huit pattes, scorpions et autres scarabés géants…Brrrr !!!

Les empreintes d'un nandou.

Même pas peur...
Nous avions aperçu des empreintes de nandous et on apprend que vivent aussi ici des pumas ! Le musée possède aussi une belle collection de dents de requins et quelques fossiles témoins d’une époque révolue.
En fin de journée, de retour au village, nous partons nous isoler vers le lac tout proche pour camper. Mais c’est sans compter avec le célèbre vent de Patagonie qui  nous avait  déjà fait tourner en bourrique toute une nuit sur la Péninsule Valdès. Nous voilà obligés de lever le camp à minuit pour retourner nous poser dans une rue du village. Petite nuit…
Avant de quitter le village pour d’autres horizons et clôturer cette belle pause, nous emmenons les enfants visiter un parc de reproduction à taille réelle de dinosaures ayant existé dans la région. Ils ont été reconstitués d’après les restes retrouvés, peaux, poils et ossements.
Géant le dinosaure...

Coucher de soleil.
Maintenant c’est cap au nord ! Nous allons remonter plus de 600km pour rejoindre San Carlos de Bariloche, capitale argentine du chocolat, dans la province voisine du Rio Negro. J'en connais qui vont adorer, hummm....

2 commentaires:

  1. Bonjour à toute la famille,
    Lison souhaite (en retard) un très bon anniversaire à Angèle. Elle suit très attentivement les nouvelles sur votre blog. Elle regarde les photos toute seule et nous lui lisons certains passages.
    Lison me charge de vous dire qu'on est en vacances et qu'après elle passera au CP.
    Bonne suite pour votre voyage
    Jocelyne, Lison, Léo et Franck Lonchampt

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  2. Re coucou, magnifique photos...j'ai eu une idée avec les glaçons pour l'apéro on pourrait déguster quelques insectes locaux qui ont l'air tout à fait fascinant..et adorables :)Agnès & Co

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