vendredi 27 juillet 2012

Voyage au pays d’un volcan en activité.

Bonne nouvelle!
Suite à vos nombreuses demandes, nous avons enfin trouvé la solution pour que vous puissiez laisser un commentaire facilement sur notre blog, alors, à bientôt!


Pas plus tard que l’an dernier (juin 2011), le volcan Puyhue situé en territoire Chilien mais juste à la frontière avec l’Argentine est entré en activité après 50 ans de sommeil. Les vents soufflant alors d’ouest en est envoyèrent  les milliers de tonnes de cendres que crachait le volcan coté Argentine. En route pour le col frontière nous ne comprenons pas tout de suite pourquoi les bords de route sont couverts de ce qui nous semble être du sable. Plus nous prenons de l’altitude et plus nous découvrons un spectacle étrange, des talus de cendre jusqu’à un mètre de haut, des hameaux couverts de cendre et parfois abandonnés. Un véritable paysage de désolation qui laisse imaginer l’angoisse des personnes vivant ici et l’impuissance devant les éléments qui parfois se déchaînent. Puis, arrivés au pied du col coté chilien, nous ne trouvons plus aucune trace de cendre sur le bord de la route. Nous arrivons à Pucon, une petite ville chilienne entourée de volcans plus ou moins actifs. Pour ne pas oublier que le risque est omniprésent , la ville et ses environs sont criblés de panneaux indiquant la direction à prendre en cas d’évacuation pour cause d’éruption. Sur la façade de l’office du tourisme il y a même un système d’alerte  feu vert, feu rouge allumé en permanence. Pas rassurant tout ça…

L’avantage d’être dans une région volcanique ce sont les nombreux thermes qui profitent des sources d’eaux chaudes. Malgré la nuit tombante et la pluie qui ne veut plus nous quitter nous avons vraiment envie de voir à quoi ça ressemble. De plus, que ça soit sur internet, notre guide Lonely Planet ou à l’office du tourisme, tous sont unanimes pour dire qu’il ne faut absolument pas rater une baignade dans les eaux thermales. Angèle et Tim trouve notre idée un peu bizarre, ce n’est ni une température idéale (presque zéro degré), ni le meilleur moment (il fait nuit et il pleut) pour aller se baigner au milieu de la nature. Une petite route serpente dans la montagne en suivant un torrent glacial (lui). Au bout, juste une cabane d’accueil avec une petite dame qui elle, n’est pas très accueillante… Nous voilà aux thermes de « Los Pozones ». Non pas un établissement thermal avec piscine couverte, massage et tout et tout, non, ici, ça se passe dehors ! Nous sommes quand même un peu hésitant à l’idée de jeter nos enfants dans un bain d’eau chaude, la nuit sous la pluie…    

Les vestiaires

Avant la nuit et la pluie

Mais bon on a quand même pas fait tout ce chemin pour rien. On va au moins jeter un œil. Et la oh ! merveille !..Les mots nous manquent pour vous décrire l’incroyable beauté des lieux… Mais on va quand même essayer : imaginez un petit chemin qui descend le long d’un torrent. Des escaliers en galets bordés de lampadaires qui diffusent une lumière douce. Autour, des volcans, des montagnes et juste le bruit de l’eau qui nous accompagne. Puis les bains apparaissent comme dans un rêve. Au fond, du sable, autour, des rochers savament alignés laissant juste un passage pour pénétrer dans les eaux fumantes et riche en minéraux. Pour se préparer, une jolie cabane en bois perchée sur des pilotis. Un fois passé le cap du déshabillage, il est temps d’aller se prélasser dans ces baignoires d’eaux chaudes (environ 40°) et limpides. Les gouttes de pluie finissent même par nous apporter un agréable rafraichissement. Le calme et la nuit emplissent les lieux d’une magie que nous avons beaucoup de peine à abandonner...
Quelle expérience !! Nous voilà ressourcés (et lavés...), prêts à partir pour d’autres aventures ! 

Du chocolat à Bariloche !!

Comme vous l’avez certainement compris, lorsque nous publions une nouvelle page sur notre blog, nous sommes en réalité déjà en train de vivre d’autres aventures. Pour cette raison, alors que nous vous racontons ce que nous vivons à Bariloche (Argentine) et à Pucon (Chili), nous avons déjà vécu d’autres (més)aventures : après Pucon nous sommes allés à Valparaiso au bord du Pacifique et là, alors que nous visitions la ville nous nous sommes fait cambriolé le ccar et dérobé notre ordi portable qui contenait entre autres nos dernières photos et quelques affaires. Pour cette raison, nous n’avons plus d’images de ces deux escales de notre voyage. Mais nous reviendrons plus tard sur cette histoire...


Finis les paysages désertiques et la Pampa. Finis aussi les sympathiques guanacos et la faune de la Patagonie du sud que nous aimions tant, petit pincement au cœur quand même…
Juste avant d’arriver à notre prochaine étape, les paysages sont complètement différents, moins dépaysants. Nous sommes en montagne dans des paysages verdoyants. On se croierait au printemps dans les Alpes suisses, à la seule différence que là nous sommes en plein hiver. Ce sont bien des forêts de conifères et de feuillus qui nous entourent, sauf que malgré la saison, tous ont encore leurs feuilles ou leurs aiguilles. C’est assez déroutant ! Il fait grand beau, nous sommes très enthousiastes à l’idée de faire notre pause dans un tel décor.
D’après ce que l’on a pu lire sur internet ou sur notre guide, San Carlos de Bariloche appelée plus communément Bariloche nous promet une belle visite. C’est en effet la capitale argentine du chocolat !
En arrivant, notre premier sentiment n’est pas vraiement celui escompté : la ville n’est pas très belle et ne présente pas une architecture particulière. Son avantage quand même est qu’elle est située au bord de l’immense lac Nahuel Huapi et qu’elle est entourée de montagnes. La petite station de ski « Cerro Catedral » située à 11km en est la fierté.
Nous nous garons à quelques pas de l’office de tourisme qui est au cœur de ce qui nous intéresse dans cette ville : les boutiques de chocolat. Elles se concentrent toutes dans une seule et immense rue que nous parcourons bien sûr sans en perdre une miette. Ici, on nous propose de goûter, là on nous fait une réduction, partout dans la rue il y a des rabateurs qui cherchent à vous faire entrer dans LA meilleure chocolaterie de Bariloche. Evidemment nous avons craqué… L’autre attrait de cette ville (si ç'en est un…) c’est cette grande place où pour quelques pièces, vous pouvez vous faire prendre en photo avec des chiens Saint-Bernard équipés de tonnelets, bien sûr. La place et belle, elle est entourée de bâtisses en pierre et en bois dans un style très alpin. Le gros problème c’est que tout ce tape à l’œil est créé de toute pièce pour le touriste en empruntant l’image des Alpes et du Chocolat Suisse. Un peu ridicule tout ça au milieu d’une ville argentine qui mériterait de mettre en avant bien d’autres atouts !
Nous ne manquerons pas quand même de visiter une fabrique de chocolat et son petit musée. Bon, comme la visite guidée est en espagnol et qu’il n’y a que Laeti qui comprend, ils nous laissent faire notre petite visite tranquilles. Mais avant de commencer, nous avons droit à un bon cacao chaud très, très, très concentré et donc amer. Pas du tout du goût d’Angèle et Tim qui accueillent ce magnifique présent par un « Beurk ! » pas très discret... Nous apprenons que les français sont quand même les troisièmes plus gros consommateurs de chocolat derrière les allemands et les russes !
Après ce bon moment, nous partons bivouaquer au bord du lac. C’est un grand parking en contre-bas de la route, l’endroit paraît calme et la vue est plutôt sympa entre lac et sommets enneigés. C’était sans compter sur une des passions de nombreux argentins, la voiture ! Passé minuit, trois magnifiques voitures d' un autre temps( R12...) déboulent tout près de nous, non pas pour se garer mais... pour faire la course… Bien sûr la ligne de départ est juste à côté du ccar. Les moteurs grondent « vroum, vroum », c’est à celui qui fera le plus de bruit car, en Argentine, rouler avec un pot percé en ville semble être le top du tunning. Puis 3,2,1 c’est parti jusqu’à l’autre bout du parking à fond les manettes avec un gros coup de patin à l’arrivée et c’est reparti dans l’autre sens. Cette fois, à côté du ccar c’est la ligne d’arrivée ! Et c’est comme ça pendant plusieurs tours jusqu’à ce qu’ils viennent se reposer un peu près de nous pour siroter quelque chose qui ne ressemble pas à de l’évian ni à du maté !... Bref on lève le camp avant que ça ne sente trop le roussi…Et nous revoilà en train de tourner dans la ville pour trouver une rue pas trop malfamée, pas trop en pente, pas trop en dévers et sans trop de chien errants où se poser et DORMIR ! C’est aussi ça l’aventure !

A la place de nos photos disparues lors du vol de notre ordi, voici un patchwork de photos de notre traversée de la Cordillère des Andes accompagné par un morceau de musique joué par petit groupe de Bariloche. Leur CD est le seul et unique souvenir matériel qui nous reste de notre passage là-bas. Peut-être reconnaîtrez-vous cet air !...

lundi 16 juillet 2012

La forêt pétrifiée

De retour dans la province du Chubut à Comodoro-Rivadavia où nous étions passés un mois plus tôt, nous obliquons plein ouest. Après trois jours de route depuis El Calafate, nous envisageons un point de chute à Sarmiento. Comme beaucoup de monde, nous voyageons avec un guide « Lonely Planet ». Nos choix de routes s’orientent en principe à la suite de cette lecture. Bon, notre guide sur l’Argentine est en Anglais et date de 2005 et celui du Chili en espagnol alors forcément, parfois on a des blancs... Alors on se tourne vers internet, mais, si la toile est riche de milliards d’infos, ça devient aussi un véritable labyrinthe pour trouver « ze » info sans se laisser dévier par d’autres infos qu’au départ on ne cherchait pas du tout. En plus, en Amérique du Sud, bien qu’on trouve la Wifi assez fréquemment, la connexion n’est pas toujours possible. Ça dépend apparemment de la couverture nuageuse! Reste les infos que les locaux peuvent nous donner, c’est bien souvent la meilleure source.
Mais revenons à notre itinéraire, c’est donc sur notre guide « papier » que nous trouvons l’info suivante : à côté de Sarmiento se trouve une forêt pétrifiée « el bosque petrificado » et d’après ce que l’on arrive à déchiffrer, ça a l’air de valoir le détour… Depuis le village, il faut suivre un chemin en ripio sur pas loin de 30km pour accéder au site. Les pluies des jours précédents n’ont pas arrangé notre chemin qui se transforme juste avant la destination finale en champ de boue. Mais Pistar est bien le plus fort, et aidé de Sylvain au volant, ça finit par passer...
On est passé...Sans les chaînes!

Depuis Ushuaia, Pistar à pris des couleurs...
Une fois de plus nous serons certainement les seuls à visiter les lieux aujourd’hui… Un garde du parc nous accueille et nous oriente. Un sentier balisé de quelques kilomètres nous balade au milieu des montagnes colorées. Le paysage est désertique, quasi lunaire. On a l’impression qu’ici tout est mort. Les montagnes de grès ont des couleurs fascinantes variant du jaune aux orangés et violacés. Leurs formes sont toutes aussi variées mais toujours en rondeur.
Montagnes colorées.

Paysage désertique.

C'est encore mieux qu'un tas de sable.
Partout, et c’est bien là l’intérêt de la visite, des troncs, des branches ou des copeaux non pas en bois mais en pierre. Même en s’approchant de très près, si on n’utilise pas ses mains pour toucher ou si on ne frappe pas deux morceaux l’un contre l’autre pour s’assurer de ce que l’on voit, on jurerait que c’est bien du bois. Même les enfants n’en croient pas leurs yeux ! On aimerait tellement en ramener un petit morceau pour montrer à tout le monde cette étrange transformation. Mais là, le garde a été très clair « interdiction formelle de prélever le moindre échantillon ». La menace d’une fouille des poches à la sortie du Parc suffit à dissuader le visiteur…
On voit bien les noeuds du bois.
Difficile d’imaginer qu’il y a des millions d’années s’étendait ici un paysage de mer entouré de forêts de fougères, de conifères et de palmiers. De ce passé il reste cet étonnant et magnifique paysage. Après deux bonnes heures de balade dans ce lieu hors du commun, nous visitons le petit musée à l’entrée du Parc. Heureusement que l’on n’avait pas vu avant que d’horribles bébêtes vivent ici : veuves noires et ses congénères à huit pattes, scorpions et autres scarabés géants…Brrrr !!!

Les empreintes d'un nandou.

Même pas peur...
Nous avions aperçu des empreintes de nandous et on apprend que vivent aussi ici des pumas ! Le musée possède aussi une belle collection de dents de requins et quelques fossiles témoins d’une époque révolue.
En fin de journée, de retour au village, nous partons nous isoler vers le lac tout proche pour camper. Mais c’est sans compter avec le célèbre vent de Patagonie qui  nous avait  déjà fait tourner en bourrique toute une nuit sur la Péninsule Valdès. Nous voilà obligés de lever le camp à minuit pour retourner nous poser dans une rue du village. Petite nuit…
Avant de quitter le village pour d’autres horizons et clôturer cette belle pause, nous emmenons les enfants visiter un parc de reproduction à taille réelle de dinosaures ayant existé dans la région. Ils ont été reconstitués d’après les restes retrouvés, peaux, poils et ossements.
Géant le dinosaure...

Coucher de soleil.
Maintenant c’est cap au nord ! Nous allons remonter plus de 600km pour rejoindre San Carlos de Bariloche, capitale argentine du chocolat, dans la province voisine du Rio Negro. J'en connais qui vont adorer, hummm....

dimanche 8 juillet 2012

El Calafate

Le poste frontière rejoignant l’Argentine se résume à quelques maisons. Les formalités sont vites remplies. C’est une petite douane où visiblement il y a peu de passage à cette époque mais heureusement les douaniers ont la table de ping-pong juste derrière le bureau !!! La nuit arrive, nous faisons étape à Espéranza un carrefour muni d’une station-service et d’un restaurant. La nuit est mouvementée entre aboiements, ronflement de moteurs de camions et bourrasques de vent.  A l’aube, comme ça n’est pas du tout notre habitude, nous attaquons la route pour rejoindre El Calafate. Le départ est difficile avec un vent violent et de face, nous roulons à 50km/h en consommant 25l/100km pendant les cinquantes premiers kilomètres. Puis en direction du nord-ouest nous abordons un plateau avec une pente régulière. Nous allons grimper jusqu’à 800m sur ce plateau où le vent soulève la neige en formant çà et là quelques congères couvrant parfois la moitié de la chaussée. Sylvain est vert de trouille ! Pensez-vous c’est Laeti qui est au volant…


Vent fort....

Petite congère, on connaît ça...
Heureusement après deux heures de peur au ventre nous entrevoyons les premiers lacets de descente vers El Calafate à environ 200m d’altidude. Là, surprise, il fait bon, du soleil et plus de vent. La ville est assez différente de celles que nous avons pu voir jusqu’à aujourd’hui. L’habitat est très dispersé dans les collines tout autour du centre-ville. L’endroit est assez touristique. Toutes les personnes qui se rendent au pied du glacier Périto Moreno, le plus connu de l’Amérique du Sud, passent forcément par ici. D’ailleurs, nous rencontrons Xavier, un jeune Français qui voyage seul en Amérique du Sud et qui connaît bien notre village. C’est l’occasion de partager un peu de nos impressions sur les lieux que nous avons visité en commun. C’est aussi l’occasion de lui apprendre que la fondue qu’il s’apprête à partager avec d’autres voyageurs suisses et qu’il semble attendre avec impatience ne sera peut-être pas aussi excellente qu’il aimerait....

Il faut rouler encore une petite heure pour rejoindre le Parc des Glaciers. Un garde à l’entrée du Parc nous fait payer l’entrée comme c’est le cas dans la plupart des Parcs Nationaux, puis nous recommande d’être très prudents étant donné les conditions d’accès difficiles jusqu’au site d’observation du glacier. La route est étroite, sinueuse et très verglacée. Mais quel spectacle à l’arrivée !
En route vers le glacier.

Entrée du Parc "Los Glacieres"
Le glacier Périto Moreno est immense et à portée de mains. La glace gronde, craque et par moment, des séracs se détachent pour tomber avec fracas dans l’immense Lac Argentino, le même qui borde la ville d’El Calafate. L’activité du glacier rend le spectacle très attractif : même les enfants ne se lassent pas d’écouter les craquements qui résonnent entre les montagnes et sont à l’affût du morceau qui pourrait céder…


Petit "plouf!"...

Plus près on pouvait pas.

C'est magique.
Des milliers de glaçons, et combien d'apéros...?

Tous ensemble...

Gros "Plouf!"
Un bleu fascinant.
"El condor pasa"...

Petit oiseau et jolis yeux...
Pour éviter 500 km de ripio le long de la route 40, nous voilà obligés de repartir sur nos anciennes traces vers la côte est. Nous repasserons donc par Rio Gallegos, Puerto San Juan et Caleta Olivia, l'endroit où nous avions vu à l'aller des lions marins se prélasser sur la plage. 
Puis nous traverserons l'Argentine d'est en ouest pour rejoindre Bariloche en faisant un étape à Sarmiento et là, surprise!.......





dimanche 1 juillet 2012

Patagonie et Terre de Feu chiliennes


 Après avoir quitté non sans regrets Ushuaia, nous retrouvons le Chili, direction le détroit de Magellan. Mais avant, il faut à nouveau affronter le ripio sur près de 150km. La pluie décide de venir nous accompagner pour pimenter le trajet. La route ne se contente pas d'enchaîner les montées et les descentes vertigineuses, elle se transforme en énorme bourbier. Après une légère embardée, nous décidons de chaîner pour arriver à bon port.
Mmmm!! chaîner  dans la gouillasse!!

Pour rejoindre Punta Arenas, nous allons traverser le détroit à un endroit beaucoup plus large qu'à l'aller. La traversée dure environ 2h30 et n'a lieu qu'une fois par jour. Nous avions oublié qu'entre l'Argentine et le Chili il y a une heure de décalage, nous sommes donc largement en avance pour prendre le ferry...
Malgré la nuit et la pluie nous ne sommes pas trop chahutés et notre Pistar est bien calé entre deux énormes camions bien arrimés.

Pour une fois nous sommes les premiers
C'est la fête des mamans 

C'est aussi l'anniversaire de Sylvain!


A Punta Arenas un arrêt s'impose, il neige à gros flocons.  Avec la quinzaine de centimètres qui vient de tomber et le verglas, nous décidons de nous équiper comme tout le monde ici, ou presque, de pneus cloutés. Car on ne l'a pas précisé depuis les premières neiges à Ushuaia, mais en Amérique du Sud, on déneige très peu les routes, on attend que ça se tasse et ensuite on roule avec des pneus cloutés sur une bonne croûte verglacée. Ils mettent juste un peu de sel quand les pentes sont trop prononcées, l'important c'est "que ça passe". Nous voilà bien équipés avec nos deux pneus neige à l'arrière, deux pneus cloutés à l'avant et les chaînes dans la soute pour affronter la Cordillère en plein hiver!  



L'impressionnant réseau électrique sous la neige.

Pistar à fait une rencontre.




Départ de Punta Arenas
Nous mettons le cap sur Puerto Natales, un village coincé parmis les milliers d’îles qui longent la côte du Pacifique. Quand nous arrivons, ils s’apprêtent à fêter les 101 ans du village. Nous décidons de rester quelques jours ici.  Le lendemain matin 8h00, alors que nous dormons le long de la place centrale, nous avons droit à un réveil en fanfare. L’orchestre militaire vient jouer, avant le défilé officiel, un « Happy Birthday » à quelques  dizaines de mètres du ccar. Sympa le réveil…

"Un poquito" de verglas 

Un nandou en hiver...

Joli arrêt de bus typique

D'où vient le vent aujourd'hui ?
Des milliers de moutons et un seul gaucho.

La belle place de Puerto Natales

Cérémonie officielle.

On est tout au sud du Chili.

Un bébé milodon avec Tim et Angèle.
 Nous partons à la découverte des alentours, nous visitons la caverne des Milodons et enchaînons par une petite rando dans une dizaine de centimètre de neige jusqu’au belvédère qui surplombe la grotte.  La nature nous propose un terrain de jeu fantastique. Angèle et Tim  se régalent des superbes glissades offertes par les eaux gelées qui ruissellent un peu partout autour de nous.


L'entrée de la caverne c'est par là !

Vue depuis la caverne

Angèle apprend l'espagnol.

Drôles de champignons!
A notre retour au ccar nous rencontrons un couple de retraités qui vient à notre rencontre. Nous les avions vus en début d’après-midi partir en ski de randonnées. Ils sont suisses allemands et vivent ici dans leur voilier depuis plusieurs années. Ils nous expliquent  que ces quelques centimètres de neige sont exceptionnels pour la région et que les importantes précipitations du mois de mai compensent la sécheresse de l’été passé. Mais les troupeaux de bétails souffrent de cette situation car il y très peu de foin dans les granges et maintenant la neige recouvre les pâtures.

La journée se termine par une petite fête en musique près du port et un feu d’artifice après l’inauguration de deux statues semblant plonger dans la mer. Nous quitterons cette belle bourgade sous un beau soleil et un envol de flamants roses.
Laeti et Sylvain ???


Et toi, t'as pied ??


Vol en formation.



Nous nous rendons maintenant dans le Parc National Torres del Paine. C’est paraît-il un des plus beaux Parcs d’Amérique du Sud. Pour nous qui aimons plus que tout les paysages de montagne nous ne sommes pas déçus. La steppe s’étend à perte de vue au pied des montagnes de granit.
Trois pics vertigineux se détachent des autres, ce sont les « Tres Torres ». Nous tâcherons de les approcher d’un peu plus près, mais il nous faut être prudent car nous roulons sur du ripio enneigé et comme nous sommes une fois de plus quasiment seuls dans le Parc, les traces ne sont pas toujours faites.


Réveil glacial mais magnifique.
  


C'est plus la saison.


On hésite pour la suite du voyage.


Tout autour de nous il y a toujours beaucoup d’animaux, des  guanacos par milliers et des nandous. Les guanacos nous plaisent bien car ils ont une tête de gentils et leur pelage épais leur donne une allure de grosse peluche. Et quand ce sont des bébés, on en ramènerait presque un à la maison tellement ils sont craquants ! C’est ici aussi que nous observerons nos premiers condors car qui dit Cordillère dit condors, non?
"Cheese"


Et hop!


Les condors attendent le vent.


Un premier soir nous nous arrêtons vers une ferme isolée. A peine posés, un gaucho contourne le ccar à cheval précédé de son immense troupeau de moutons. Hormis les moutons, on se croirait en plein western ! Comme tous ceux que nous croisons il nous salue d’un « Hola ! » en levant une main.
Nous passerons la nuit ici dans un calme absolu à l’exception d’un petit coup de klaxon amical d’une patrouille de carabineros à qui nous avions demandé notre chemin dans l’après-midi. Au réveil, le soleil éclaire les « Tres Torres ». La vue depuis notre bivouac du jour est magnifique. Nous rejoignons le point de départ de sentiers proche du lac Amarga.







I'm a poor lonesome cow-boy...
Et c’est parti pour une randonnée de quelques heures en direction des tours. Nous crapahutons dans la neige au milieu des lièvres qui jouent à cache-cache avec nous. Au loin un gaucho passe sur son cheval. Le clou de cette superbe balade, c’est la descente sur les fesses des ruisseaux gelés ! Et ce ne sont pas les –5° qui nous font peur !
Le petit pont de bois....














Soirée ciné pour Tim et Angèle.
Nous passons une deuxième nuit au paradis. Malheureusement, une panne de chauffage nous oblige à lever le camp. Nous ne comprenons pas pourquoi notre chauffage au gasoil ne veut plus démarrer : gel dans la tuyauterie, glaçon dû à la condensation ….. ? Nous sommes un peu inquiets pour les jours à venir car nous avons encore de nombreux jours à passer avec des températures proches de zéro… Mais avant de partir, nous essayons pour la deuxième fois de rejoindre le lac Azul toujours dans le parc Torres del Paine. Une première tentative deux jours auparavant s’était soldée par un échec de Pistar incapable de franchir une pente raide et fortement enneigée, avec un virage en dévers, etc… Deuxième essai donc par un autre chemin apparemment moins raide. Nous atteignons un plateau juste avant le lac. Mais là, problème, la route plonge, sur deux kilomètres. Sylvain part en repérage et ne peut que constater que le risque de ne pouvoir remonter de ce cul de sac est grand... Mieux vaut ne pas tenter le diable quand  ça ne passe pas, ça ne passe pas, et en cas de pépin, ce n’est pas avec le nombre de voitures qu’on voit passer ici qu’on risque d’avoir de l’aide... L’autre problème est de pouvoir trouver un endroit pour faire demi-tour sur ce chemin étroit avec un engin de 7 mètres de long, mais après une marche arrière de 100 m c’est gagné, bye, bye Lago Azul. Et bizarrement le chauffage redémarre ??


Bivouac au pied des Tres Torres


Nuit froide.


Beau temps, belle neige....


Joli couple


Les guanacos prennent le soleil


Barrez vous les nandous ça descend fort!!!


A vous d'imaginer ce que vous voyez...
Nous continuons notre route une nouvelle fois en direction de la frontière chilo-argentine mais cette fois-ci plus au nord.