dimanche 17 mars 2013

Le Queensland

Du 4 au 16 décembre 2012

En arrivant dans le Queensland, on peut vraiment se dire que le soleil va nous accompagner pour nos derniers jours en Australie. Même si on n’est pas fan des grosses chaleurs, vu la suite du circuit qu’on s’est concocté, à savoir l’Asie du sud-est  en période sèche, on a plutôt intérêt à commencer à se préparer…
Notre campervan file toujours sur la highway numéro 1, le grand axe qui permet de relier Sydney à Brisbane. Lorsque nous  atteignons justement Brisbane, où nous prendrons l’avion pour Bali, il nous reste encore une dizaine de jours devant nous.  Juste de quoi grimper un peu plus au nord et nous approcher de la grande barrière de corail. Autant dire qu’on va encore se payer du bon temps le long des côtes…  





Un petit échantillon pour notre collection...

Straight ahead !!

Un camping avec piscine par-ci, un camping avec complexe aquatique par-là, on ne s’ennuie pas mais               on aimerait une pointe  d’exotisme en plus… jamais contents !…
A Tin Can Bay, un village sans beaucoup de vie, on découvre une plage parmis les plus belles que l’on ait rencontré. En plus d’un sable immaculé, et d’une eau particulièrement chaude,  des arbustes déploient gracieusement leurs racines  hors de l’eau. Rien de particulier à voir…enfin, c’est ce qu’on croit… car quelques jours plus tard en route pour l’aéroport,  nous repasserons par ce même village pour y faire une rencontre des plus inattendues…


Angèle a vu un dragon...d'eau...






Un peu plus loin, c’est à Hervey Bay que l’on décide de s’arrêter. Cette ville a la particularité d’avoir un grand parc aquatique néanmoins… gratuit ! pas de piscines mais un tas de jeux d’eau, des jets partout, des tobbogans et un drôle d’endroit où l’on peut apprendre à faire du surf sur une vague artificielle. On va s’y prélasser quelques temps et en profiter pour nourrir un peu notre blog. Un détail qui peut paraître futile mais qui pour nous revêt une grande importance, nous allons nous acheter une poêle !! (Désiré n’a rien de mieux à nous offrir qu’une vieux wok en tôle noirci par des années de bons services)  et à partir d’aujourd’hui nous faire plaisir chaque matin en dévorant des montagnes de crêpes… ah !! quel  bonheur ! ben oui, tout est tellement cher dans ce pays qu’il faut trouver quelques solutions d’économie et celle-là en est une bonne !
Nous sommes tout près de la plus grande île de sable du monde, Fraser Island. Mais les prix pratiqués pour la traversée nous dissuadent d’y faire un tour. Dommage !

Wouhaa!! la baleine...


Pauvre petit Magpie tombé du nid.

La canne à sucre à perte de vue...
On n’a pas tout perdu pour autant car lors de notre prochaine étape à Bargara, nous allons vivre une expérience assez rare. L’office de tourisme nous apprend qu’au mois de décembre, des tortues de mer viennent pondre sur une plage à quelques km d’ici. Avec un peu de chances nous pourrions y assister. Pas d’hésitation, nous filons vers le point de rendez-vous, la plage de Mon Repos. Les sorties sont organisées de nuit. On nous prévient que parfois l’attente peut être très longue voire décevante si aucune tortue ne décide de venir cette nuit là… On croise les doigts… quelle excitation !
Nous sommes accompagnés de deux rangers pour ne pas faire de faux pas. Dans le noir quasi-total, sans lampes, on avance très doucement sur la plage à la recherche de traces. Soudain, stop. Une longue trace remonte sur une dune. Sans bruits nous nous approchons. Une grosse tortue de plus d’un mètre de diamètre est en train de creuser un trou. Sans gestes brusques et calmement ,  on s’installe autour d’elle et on la regarde faire. On peut quand-même parler puisque la fréquence de notre voix n’est pas audible pour les tortues.  Nos yeux se sont habitués à l’obscurité. Notre guide installe juste une lampe en direction du trou pour mieux observer.  Après de longues minutes pendant lesquelles la tortue creuse, répétant inlassablement les mêmes gestes avec ses pattes arrières , vient le moment magique de la ponte. Un part un, des chapelets d’œufs de la taille d’une balle de ping-pong dégringolent au fond du trou d’une trentaine de cm.  Toujours aussi lentement,  maman tortue recouvre sa progéniture de sable jusqu’à ne plus pouvoir détecter où ils se trouvent car gare au renard, habile prédateur qui pourrait rôder.... Nos deux rangers profitent de cet instant pour effectuer toutes sortes de mesures et gratter des coquillages parasites sur sa carapace. Les tortues qui viennent ici sont baguées et donc suivies depuis des années.
Sur le même rythme, notre protégée  rejoint la mer. C’est presque tristes que nous la regardons s’éloigner puis disparaître dans l’obscurité…. Ce moment magique restera gravé à jamais dans nos mémoires. 


No comment!!











Nous restons quelques jours à bargara où nous profitons de la mer. On s’offre une petite planche de bodyboard histoire de goûter à l’art de vivre australien : sea, surf and fun !!!  C’est ici que nous ferons la connaissance de Pam, campeuse de la région de Brisbane.
On sympathise en parlant de notre voyage et bien sûr de l’australie.  Le lendemain, juste avant qu’elle ne quitte le camping, Pam vient nous trouver et nous propose de passer notre dernière nuit chez elle avant de rendre le campervan et prendre l’avion. On accepte avec joie la proposition d’autant plus que ça nous facilitera le nettoyage et le rangement de notre Désiré…
Dans le coin cuisine du camping...

mdr...lol...ptdr...



On remonte un peu plus au nord jusqu’à une péninsule où un village porte l’étrange nom de 1770. On apprend que ce nom fait référence au débarquement du capitaine Cook, qui y eut lieu cette année là. Il fut le premier navigateur et explorateur européen à se rendre en Australie. Depuis notre bivouac, on assiste ce soir-là à un magnifique couché de soleil sur la mer.
Nous avons atteint le point le plus au nord de notre parcours le long de l’immense côte est. Il est temps de songer à redescendre…



c'est drôlement lourd une noix de coco fraîche!
trop jeune pour être mangée

Drôle de lézard??
On traverse à peu près les mêmes endroits et lors des étapes on reprend nos activités favorites… re-sea, fun and surf…. Tout aurait pu être prévisible, donc... 
Eh bien, non… deux surprises nous attendaient.
La première à Hervey Bay. Sans le savoir, on était passé près d’un repère de chauve-souris  géantes. De celles qui alimentent les histoires les plus folles ! C’est le gérant du camping qui nous apprend leur existence ici. On va tâcher d’aller voir ça de plus près… Même si l’on sait qu’il n’y pas de réel danger car l’animal n’est pas sanguinaire mais se nourrit essentiellement de fruits, on n’est quand-même pas très rassurés. Malgré tout, poussés par notre curiosité, on se pose juste en dessous histoire de bien s’imprégner de l’ambiance et les observer de très très près…  Elles sont agglutinées sur les branches formant de grosses grappes noires. Leurs cris stridents incessants nous cassent les oreilles. En plus, l’odeur n’est pas franchement ragoutante… Brrr ,séquence chair de poule… mais sympa à vivre quelques minutes. 


Pas loin d'un mètre d'envergure...















La deuxième surprise comme on l’évoquait un peu plus haut nous attendait du côté de Tin Can Bay…
C’est lors de notre passage à Hervey Bay quelques jours avant qu’une dame de l’office de tourisme, se renseignant sur notre itinéraire, nous avait donné l’info. Et quelle info !!
La si paisible bourgade dans laquelle nous avions fait étape recelait un véritable trésor le long de ses côtes…
Il nous faut être matinal, contrairement à notre habitude… le lieu de rencontre habituel est précis.  Plage de  Norman Point, 7h30 ! Bien, capitaine !!
7h30, ok,  prêt !
On met les pieds dans l’eau jusqu’à mi-cuisse et on attend…
7h45, ça y est , les voilà !

flipper!! 

On n'est pas bien réveillés mais on va quand-même donner notre poisson à un dauphin!
Trois dauphins arrivent. Des nez de bouteille. En fait, depuis des années, les locaux ayant observé leur présence dans les eaux peu profondes environnantes, ont pris l’habitude de les nourrir à heure fixe. Du coup le rituel s’est installée et chaque jour un ou plusieurs cétacé viennent chercher quelques poissons facilement gagnés.


Ne me croque pas les doigts!
Après ces merveilleux moment nous devons rejoindre Brisbane. Nous faisons une étape dans un petit camping dans les montagnes proches de la ville. Tels des trappeurs nous faisons un immense feu de camp pour griller quelques tranches de bacon et faire un lancer de patates à la crème.

Dans les Glasshouse Mountains

Lancer de patates...



Nous avons une importante mission avant de quitter l'Australie : faire les achats de Noel en famille sans briser le mythe du Père Noel. Prétextant des besoins pressants, Sylvain passe en caisse à plusieurs reprises avec les jouets préférés des deux petits diables. Mission réussi, le Père Noel viendra sur l'île de Bali en Indonésie, notre prochaine étape. Tim profite de notre journée dans un camping de Brisbane pour percuter une porte coulissante et s'ouvrir l'arcade sourcillière. Craignant de devoir faire un ou deux points, on l'emmène aux urgences à quelques centaines de mètres de là. Des strips bien tendus et un peu de colle suffiront, il gardera un souvenir australien gravé sur la peau.

Nous rejoignons maintenant Pam et Peter qui vont nous héberger pour notre dernière nuit sur ce continent. Nous découvrons une magnifique maison dans un petit village en pleine campagne. Nous sommes accueillis comme des rois. Il nous faudra plusieurs heures de rangement et de tri pour remballer nos bagages utiles pour la suite de voyage. Nous devons absolument nous alléger, alors nous remplissons un grand carton de 24 kilos que nous posterons le lendemain. Pendant que nous sommes affairés, Angèle et Tim jouent avec une voiture électrique et discutent avec James, le cacatoès de la maison. 
Un grand merci à Pam, Peter et leurs amis.
Les voisins de nos hôtes nous invitent tous pour partager un "fish and chips". Nous nous retrouvons autour d'une grande tablée bien sympathique et parlons évidemment de notre voyage. 

Le lendemain de cette soirée, nos hôtes nous offrent un copieux petit déjeuner. Puis l'heure du départ arrive, comme à chaque fois nous avons du mal et c'est le coeur serré que nous leur disons au revoir. Nous filons d'abord à la poste déposer notre énorme colis et ensuite vers midi nous déposons Désiré au centre de Brisbane. Nous avions prévu dans les préparatifs de repartir depuis Cairns bien plus au Nord, alors nous avons acheté un billet supplémentaire qui va nous contraindre à prendre pas moins de trois avions pour rejoindre Bali : Brisbane/Cairns, Cairns/Sydney, Sydney/Bali. Laeti se réjouit déjà......

Notre itinéraire de 5000km 




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